A2 - MONDANITÉ ET CLERICALISME
1. Qu’est-ce que la mondanité spirituelle ?
La mondanité spirituelle, qui se cache derrière des apparences de religiosité et même d’amour de l’Église, consiste à rechercher, au lieu de la gloire du Seigneur, la gloire humaine et le bien être personnel. Quand j’ai face à moi quelqu’un de clérical, Je deviens automatiquement anticlérical. Le cléricalisme ne devrait rien avoir à faire avec le christianisme.
Elle ne s’accompagne pas toujours de péchés publics, et, extérieurement, tout semble correct. Le cléricalisme est un des maux de l’Église.
Elle concerne ceux qui se sentent supérieurs aux autres parce qu’ils observent des normes déterminées.
Ni Jésus-Christ, ni les autres n’intéressent vraiment. Il n’est pas possible d’imaginer que de cela puisse surgir un authentique dynamisme évangélisateur.
2. Attention à la tentation de l’envie !
Celui qui est tombé dans cette mondanité regarde de haut et de loin, il refuse la prophétie des frères, il élimine celui qui lui fait une demande, il fait ressortir continuellement les erreurs des autres et est obsédé par l’apparence. Demandons la grâce de nous réjouir des fruits des autres, qui sont ceux de tous.
3. Le cléricalisme, un des maux de l’Eglise.
Quand j’ai face à moi quelqu’un de clérical, je deviens automatiquement anticlérical. Le cléricalisme ne devrait rien avoir à faire avec le christianisme.
Le cléricalisme est un des maux de l’Église.
"Le cléricalisme consiste dans le fait de s'octroyer une supériorité sur l'autre, qui serait justifiée, de manière fausse et abusive, par sa position ou son statut dans la hiérarchie de l'Eglise"
À ceux qui étaient scandalisés de le voir manger avec les pécheurs, les publicains, Jésus répond :
“Les publicains et les prostituées vous précéderont”, alors qu’ils étaient les rejettés de la société de l'époque.
Pour dire les choses clairement ce sont les pharisiens qui ont cléricalisé l'Église du Seigneur. Ils l'encombrent de préceptes. Jésus ne les supporte pas!
Cléricaliser l'Église est une hypocrisie pharisienne.
4. Le cléricalisme empêche la croissance du laïc.
Les prêtres cléricalisent les laïcs et les laïcs nous demandent d’être cléricalisés… C’est vraiment une complicité pécheresse.
Quand on pense que le baptême seul pourrait suffire !
La fonction du laïc, le prêtre ne peut pas l’exercer, l’Esprit Saint est libre : parfois, il inspire au prêtre de faire une chose, parfois, il inspire le laïc.
Le cléricalisme empêche la croissance du laïc.
Je pense à ces communautés chrétiennes du Japon qui sont restées sans prêtre pendant plus de deux cents ans.
Quand les missionnaires sont revenus, les dons de grâce avaient conservé intacte la foi de ces laïcs qui avaient seulement reçu le baptême. et avaient vécu leur mission apostolique en fonction de ce seul baptême !
5. Prêtre, baptisé, aucune supériorité des uns par rapport aux autres.
Dans l’Église, les fonctions « ne justifient aucune Supériorité des uns sur les autres ».
Lorsque nous parlons de pouvoir du prêtre nous sommes dans le concept de la fonction, non de la dignité et de la sainteté.
La fonction du prêtre est un des moyens que Jésus utilise au service de son peuple, mais la grande dignité vient du Baptême, qui est accessible à
tous.
6. Hommes ou femmes aucune supériorité
De fait, une femme, Marie, est plus importante que les évêques.
L’Église reconnaît l’apport indispensable de la femme à la société, par sa sensibilité, son intuition et certaines capacités propres qui
appartiennent habituellement plus aux femmes qu’aux hommes.
Il faut encore élargir les espaces pour une présence féminine plus incisive dans l’Église.
7 Que Dieu nous libère d’une Eglise mondaine !
La tentation du cléricalisme est un obstacle au développement de la maturité , de la responsabilité chrétienne d’une bonne partie des laïcs.
Que Dieu nous libère d’une Eglise mondaine sous des drapés spirituels et pastoraux !
Cette mondanité asphyxiante se guérit en savourant l’air pur du Saint-Esprit, caché derrière une apparence religieuse vide de Dieu.